Summary: Jésus le Bon Berger des brebis

L’image du berger ou pasteur occupe une place importante dans les pages inspirées. Le berger remplit son humble fonction, en général loin des centres de civilisation et des bruits de ce monde. C’est le métier par excellence dans lequel une oreille attentive, dans le silence de la plaine ou du désert peut s’ouvrit à la voix du Créateur.

Nous lisons que « tous les bergers sont une abomination pour les Égyptiens » ; néanmoins, Moïse, qui était « instruit dans toute la sagesse des Égyptiens », est amené de la cour d’Égypte à une montagne pour garder un troupeau et y être formé pour le service de Dieu.

Le tumulte étourdissant, l’agitation, les vaines gloires et les richesses de ce monde, la confusion de l’Égypte ne parviennent pas jusqu’à ce lieu retiré. Le caractère spécial de l’entourage et de la vie du berger explique pourquoi, tant de vrais hommes de Dieu ont été des bergers.

Chacun d’eux a été un type du grand Berger des brebis, Jésus Christ ; Abel, Abraham, Isaac, Moïse, David et Amos étaient des bergers et chacun a eu, soit dans son caractère, soit dans la manière dont il s’acquittait de son travail, un trait du caractère du bon Berger, dont ils n’étaient qu’une image.

DAVID, LE ROI BERGER

David semble unir d’une manière précieuse, comme type de Christ, les deux caractères de roi et de berger. Samuel, le prophète vient dans la maison Isaï, il dit à celui-ci : « Sont-ce là tous les jeunes gens ? » Et il dit : « Il reste encore le plus jeune, et voici, il paît le menu bétail » (1 Samuel XVI, 11.)

Ici, les avantages naturels sont mis de côté, et le plus jeune, oublié de tous, qui soigne les bre-bis, est choisi de Dieu, « Car l’Éternel ne regarde pas à ce à quoi l’homme regarde, car l’homme regarde à l’apparence extérieure, et l’Éternel regarde au cœur » (1 Samuel XVI, 7.)

Mais Dieu ne place pas David au faîte du pouvoir tout de suite, comme il l’a fait dans le cas de Saül. David retourne à la simplicité de sa vie habituelle. Dans l’accomplissement de ses devoirs ordinaires, David rencontre des difficultés excédant les forces même d’un adulte, mais quoiqu’il soit encore un enfant, il remporte des victoires et donne une raison toute simple : « c’est l’Éternel qui m’a délivré » (1 Samuel XVII, 37.)

Lorsque Goliath, le Philistin défie l’armée d’Israël, David est envoyé par son père pour apporter de la nourriture à ses frères qui sont au combat. « Et David se leva de bonne heure le matin, et laissa le bétail à un gardien, et pris sa charge et s’en alla » (1 Samuel XVII, 29.)

Lorsque le Philistin s’avance pour défier les Israélites, David accepte de lutter contre le géant, et lorsque Saül doute du sérieux de ses paroles, David dit : « Ton serviteur paissait le menu bé-tail de son père, et un lion vint et un ours, et il enleva un mouton du troupeau. Et je sortis après lui et le frappai, et je délivrai le mouton de sa gueule ; et il se leva contre moi, et je le saisis par sa barbe, et le frappai, et le tuai. Ton serviteur a frappé le lion et l’ours ; et ce Philistin, cet in-circoncis, sera comme l’un d’eux, car il a outragé les troupes rangées du Dieu vivant. Et David dit : l’Éternel qui m’a délivré de la patte du lion et de la patte de l’ours, me délivrera de la main de ce Philistin » (1 Samuel XVII, 34-37.)

L’ÉTERNEL EST MON BERGER

David, auprès de son troupeau a appris à connaître Celui qui était le Berger d’Israël, l’Éternel qui paît son troupeau. C’est là qu’il a appris à chanter les louanges de Celui qu’il connaissait comme son Berger et à apprécier la sollicitude infinie de Celui qui dirige le croyant vers l’abondance, la paix et la sécurité.

Écoutons ce doux chantre d’Israël célébrer son Berger au Psaume XXIII : « L’Éternel est mon Berger : je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles. Il restaure mon âme, il me conduit dans des sentiers de justice, à cause de son nom. Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent. Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis, tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble. Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours. »

« L’Éternel est mon berger. » Sa sollicitude constante et invariable, voilà le sujet du Psaume. C’est une vie passée, dans toutes ses circonstances, sous l’œil et sous la garde de l’Éternel. On y fait l’expérience que Dieu prend soin des siens jusqu’à la fin.

« Je ne manquerai de rien. » La puissance, la grâce, la bonté, l’intérêt d’un Dieu fidèle : voilà de quoi donner de l’assurance à travers toutes les circonstances de la vie.

Puisque c’est Lui qui s’est chargé d’avoir soin de ses fidèles, comment ceux-ci manqueraient-ils de quelque chose ? Ni les événements, ni les moyens qu’il emploiera ne doivent nous préoccu-per. Les soins du Berger nous donnent la tranquillité. La sollicitude divine nous fait reposer dans de verts pâturages. Sa bonté nous rafraîchit sans cesse.

Lorsqu’on est abattu au milieu de l’épreuve, de la mort ou du danger, Il restaure l’âme.

Lorsqu’on marche par la vallée de l’ombre de la mort, le Berger fidèle est là, plus fort que la mort, pour conduire et pour soutenir.

Des ennemis puissants et redoutables sont devant Lui sans force. Il dresse devant ses bien-aimés, la table à laquelle ils s’asseyent à l’abri. Tous les dangers ne sont que l’occasion de ma-nifester clairement que Jéhovah, le Berger, est la sauvegarde infaillible de son peuple.

Christ est le Jéhovah Berger de ceux qui sont à Lui. Il nous aime, comme Jéhovah l’aima et eut soin de Lui. Le cœur se confiant en Jéhovah, l’Immuable, compte sur l’avenir, car l’avenir est aussi certain que le passé. « La bonté et la gratuité ma suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours. » La confiance repose sur Dieu lui-même ; c’est pourquoi les circonstances ne font que manifester Sa puissance.

LE BON BERGER, LE GRAND PASTEUR ET LE SOUVERAIN PASTEUR

Le Psaume XXIII, que le chrétien a appris à aimer depuis sa jeunesse, et qui nous réconforte pendant notre pèlerinage terrestre, est placé d’une manière remarquable entre les psaumes XXII et XXIV, dont l’un présente les souffrances de Christ et l’autre Sa gloire.

Le psaume XXII nous dépeint le Sauveur, et reporte nos regards dans le passé, lorsque le Bon Berger a donné sa vie pour ses brebis. (Psaume XXII, 1, 6, 16, 17, 18.)

« Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné… Mais moi, je suis un ver, et non point un homme ; l’opprobre des hommes, et le méprisé du peuple…Car des chiens m’ont environné ; ils ont percé mes mains et mes pieds ; je compterais tous mes os. Ils me contemplent, ils me re-gardent… Ils partagent entre eux mes vêtements, et sur ma robe ils jettent le sort… »

Le psaume XXIII nous présente le Grand Pasteur des brebis qui dans le temps présent prend soin de chacune d’elles.

« Or, le Dieu de paix qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans la puis-sance du sang de l’alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, vous rende accomplis en toute bonne œuvre… » (Hébreux XIII, 20.)

Le psaume XXIV enfin reporte nos regards vers l’avenir, lorsque le Souverain Pasteur, appa-raissant comme Roi de gloire, couronnera ses serviteurs fidèles.

« Portes, élevez vos têtes ! et élevez-vous, portails éternels, et le roi de gloire entrera. Qui est ce roi de gloire ? L’Éternel des armées, Lui est le roi de gloire » (9, 10.)

« Et quand le souverain pasteur sera manifesté, vous recevrez la couronne inflétrissable de gloire » (1 Pierre V, 4.)

LES PASTEURS D’ISRAËL

L’Éternel étant le Berger d’Israël, ceux qui le représentaient au milieu du peuple pour guider et enseigner, sont appelés déjà dans l’Ancien Testament, des bergers ou des pasteurs. Ces pas-teurs, ayant misérablement failli dans leur office, sont repris par l’Esprit de Dieu en Ézéchiel XXXIV.

Non seulement leur insuffisance est mise en évidence, mais la perspective d’un meilleur Berger, qui, comme David paîtra le troupeau d’Israël dans les verts pâturages, est donnée dans ce chapitre.

« Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Malheur aux pasteurs d’Israël, qui se paissent eux-mêmes ! Les pasteurs ne doivent-ils pas paître le troupeau ? Vous mangez la graisse et vous vous habillez de la laine ; vous égorgez ce qui est engraissé, vous ne paissez pas le troupeau. Vous n’avez pas fortifié les brebis faibles, et vous n’avez pas guéri celle qui était malade, et vous n’avez pas bandé celle qui était blessée, et vous n’avez pas cherché celle qui était perdue ; mais vous les avez gouvernées avec dureté et avec rigueur. Et elles ont été dispersées, parce qu’il n’y avait pas de pasteur, et elles étaient la pâture de toutes les bêtes des champs, et elles ont été dispersées. Mes brebis ont erré dans toutes les montagnes et sur toutes hautes collines, et mes brebis ont été dispersées sur toute la face du pays, et il n’y a eu personne qui se soit enquis d’elles. »

« Et je susciterai sur eux un pasteur qui les paîtra, mon serviteur David : lui, les paîtra, et lui, sera leur pasteur. Et moi l’Éternel, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au mi-lieu d’eux » (Ézéchiel XXXIV, 2-6, 23-24.)

CHRIST, LE BERGER D’ISRAËL

Pendant son séjour ici-bas, le Seigneur s’est présenté comme le berger qui était venu pour mettre fin à cette dispersion des brebis d’Israël.

« Et voyant les foules, il fut ému de compassion pour elles, parce qu’ils étaient las et dispersés, comme des brebis qui n’ont pas de berger » (Matthieu IX, 36.)

Il donne cet ordre à ses disciples : « Mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (Matthieu X, 6.)

Cependant, le peuple a rejeté son Roi berger, et la promesse faite à Israël a été ajournée jus-qu’au millénium, lorsque le peuple converti recevra son Messie glorifié. Israël disparaissant pour un instant de la scène à cause de son rejet de Roi-Berger, Jésus Christ se met à rassembler un troupeau d’autres brebis que celles qui étaient de la bergerie d’Israël.

CHRIST CHERCHE LA BREBIS PERDUE

Il appelle ses brebis d’entre toutes les nations de la terre. Chaque personne, chaque pécheur porte le caractère d’une brebis errante, comme dit Ésaïe : « Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous » (Ésaïe LIII, 6.)

Ainsi étions-nous cher lecteur, celui qui écrit et celui qui lit ces lignes. Le caractère du péché, c’est l’activité de la propre volonté par laquelle nous nous éloignons de Dieu, et errons loin de lui. « Car vous étiez errants comme des brebis, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes » (1 Pierre II, 25.)

C’est pour chercher et sauver des brebis errantes comme nous que le Fils de Dieu est descendu ici-bas. Il se présente comme tel dans sa touchante parabole de la brebis perdue en Luc XV, 4-7 : « Quel est l’homme d’entre vous, qui ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre vingt dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée. Et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux, et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. Je vous dis qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre vingt dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance. »

La brebis est un animal, qui une fois perdu, est incapable de retrouver le chemin du bercail. Le cheval et la vache reviennent à l’étable après une longue absence, le chien sait fort bien re-trouver sa niche, et le pigeon le colombier où il a été élevé ; mais la brebis est absolument privée de cet instinct. Il faut aller à sa recherche.

Oui, Dieu cherche le pécheur, et à cet effet Il a daigné descendre en grâce ici-bas dans la per-sonne de son Fils.

Lecteur, avez-vous répondu à son tendre et pressant appel ? Ne voulez-vous pas le réjouir en vous laissant trouver par Lui, maintenant ?

On demandait une fois à un jeune garçon, si la brebis sur les épaules du berger était encore en danger d’être dévorée par le loup ? « Oh ! non » répondit-il : « Il faudrait que le loup mangeât d’abord le berger. » C’est-à-dire que la vie du croyant est indissolublement liée à celle de Christ son Sauveur. Là est le repos, dans le chemin de la foi, repos de la conscience et repos du cœur, et là, dans l’épaule du bon Berger se trouve la force dont nous avons besoin. Nous avons le désert de ce monde à traverser ; des dangers et des pièges de toutes sortes s’y trouvent ; l’ennemi de nos âmes est là aussi déployant ses artifices pour nous séduire ; mais le Seigneur est plus puissant que l’ennemi. Il nous porte sur ses propres épaules, sa puissance nous soutient. C’est avec joie que le Berger met sa brebis sur ses propres épaules. Le Berger introduit sa brebis retrouvée dans sa propre maison. Belle image de la position toute nouvelle dans laquelle est placé tout pécheur converti. Il n’est pas replacé dans l’ancien bercail, mais dans la maison du Bon Berger. Ainsi, le pécheur, sauvé par la foi, n’est pas placé dans le paradis terrestre, tel qu’Adam l’a perdu par son péché ; à la place de la terre qui avait été donnée à l’homme, et que celui-ci a perdu par sa désobéissance, le Dieu d’amour a ouvert le ciel aux croyants pour l’éternité.

Quelle joie pour nous de contempler bientôt face à face notre bien-aimé Sauveur ! Cette joie remplira le ciel même, car tous ceux qui s’y trouvent, y participerons : « Réjouissez-vous avec moi » dit le berger à ses amis et à ses voisins qu’il a rassemblés, car j’ai trouvé ma brebis perdue.

Quel privilège que Jésus ait sondé notre état misérable !

Il a fallu son grand sacrifice et rien de moins pour le salut d’une seule âme. Il commence et poursuit l’œuvre jusqu’à ce qu’il peut s’écrier : « Tout est accompli. »

Rien ne peut le satisfaire, jusqu’à ce qu’il ait achevé ce qu’il est venu faire. Son cœur y est en-gagé ; il fallait coûte que coûte trouver et sauver ceux qui sont esclaves du péché. « Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts aux péchés, nous vivions à la justice, par la meurtrissure duquel vous avez été guéris » (1 Pierre II, 24.)

CHRIST, LE BERGER FRAPPÉ SUR GOLGOTHA

Zacharie avait prophétisé de Lui : « Épée, réveille-toi contre mon berger, contre l’homme qui est mon compagnon, dit l’Éternel des armées, frappe le berger, et le troupeau sera dispersé » (Za-charie XIII, 7.)

Notre bien-aimé Sauveur a pensé à cette prophétie, lorsqu’il se trouvait à la veille de sa cruci-fixion. Alors Jésus leur dit : « Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit, car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées ; mais après que j’aurai été res-suscité, j’irai devant vous en Galilée » (Matthieu XXVI, 32.)

Mais : « Le Dieu de paix a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis » (Hébreux XIII, 20.)

Le Bon Berger a mis sa vie pour les brebis, il avait le pouvoir de donner sa vie, et il avait le pouvoir de la reprendre.

LE BON BERGER DES BREBIS

« Moi je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis ; mais l’homme qui reçoit des gages et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis et s’enfuit ; et le loup les ravit et il disperse les brebis… Moi, je suis le bon berger, et je connais les miens, et je suis connu des miens, comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je mets ma vie pour les brebis. Et j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il fait que je les amène, elles aussi ; et elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger… Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, et moi je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais et personne ne les ravira de ma main. Mon Père qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un » (Jean X, 11-16, 27-30.)

Que de richesses spirituelles Jésus met à la disposition de ses rachetés !

« Moi, je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance » (Jean X, 10.)

Tous ceux qui avant Lui avaient prétendu être des bergers et des conducteurs d’Israël, n’étaient que des larrons, dépeints en Ézéchiel XXXIV ; escaladant les murs, forçant l’entrée par la violence ou la ruse, ils trahissaient ainsi leur vrai caractère.

Jésus Christ nous apporte De ses brebis qu’il aime Nul ne pourra nous nuire,

Le salut par la foi ; Il est le bon Berger : Nous ravir de sa main ;

Il dit : « je suis la porte, Il les garde lui-même Il saura nous conduire

Il faut entrer par moi. » Et sait les protéger. Dans le seul vrai chemin.

Pour nous conduire au Père, S’il leur donne la vie Voyant notre faiblesse,

Il est mort sur la croix, C’est pour l’éternité ; Il veut nous rassurer,

Et déjà sur la terre Sa puissance infinie Des soins de sa tendresse

Nous connaissons sa voix. Est leur sécurité. Toujours nous entourer.

« Celui qui entre par la porte ; est le berger des brebis. » Il est entré par la porte, il vient par le chemin voulu de celui qui avait établi la bergerie. Christ est entré lui-même dans la bergerie selon la pensée de Dieu à l’égard du Berger. Tout ce qui était annoncé d’avance par les pro-phètes, tout ce qui convenait à Celui qui marchait selon la volonté de Dieu, Jésus l’a suivi et l’a accompli en tout point ; doux et humble de cœur, il suit le chemin que Jéhovah lui avait tracé ; il entre par la porte.

Le Seigneur connaît ses brebis, elles sont les siennes, il les appelle chacune par son nom et il les conduit hors de la bergerie. Il est touchant de voir comment les propres brebis du Seigneur Jésus sont ici l’objet de son cœur, et avec quelle intimité il les connaît individuellement ; il ne pense qu’à elles. Il ne les laisse pas dans la bergerie judaïque ; il les mène hors de cette bergerie d’Israël, car le salut n’est pas limité à ce peuple. De plus, il ne les laisse pas quand elles sont dehors ; il va devant elles ; il les conduit lui-même ; il est lui-même à leur tête dans les difficultés qu’elles doivent rencontrer.

La vie de Jésus nous est présentée ici en rapport avec les Juifs qui étaient la bergerie de Dieu. Le vrai Berger, Jésus, y est entré par le chemin voulu et ordonné de Dieu ; né à Bethléhem, is-sus de la vierge, il s’était soumis à toutes les conditions préparées par Dieu. C’était là la marque du vrai Berger.

Nous jouissons des heureux effets, découlant de la position des brebis qui suivent Sa voix. Si quelqu’un entre par cette porte, il sera sauvé. Le salut dépendait du Berger, ce que la bergerie ne donnait pas. La brebis serait en liberté ; la bergerie offrait pour la brebis une sorte de sécu-rité, mais non la nourriture nécessaire ; maintenant elle trouverait de la pâture. Elle sera nourrie dans les gras pâturages de Dieu : le christianisme en contraste avec le judaïsme. C’est dans le christianisme qu’est le salut, la liberté et la nourriture divine. La sécurité ne réside pas dans la contrainte de la loi, mais dans les soins du bon Berger.

Le Fils lui-même devient notre vie, et cela comme homme ressuscité d’entre les morts. Nous avons cette vie « en abondance. » Il est non seulement le Berger, mais le « Bon Berger » et le Bon Berger met sa vie pour les brebis. Elles sont maintenant rachetées, lavées de leurs péchés, justifiées, acquises pour le ciel ; et à Gethsémané Jésus a dit : « Si vous me cherchez, laissez aller ceux-ci. » Il laisse sa vie plutôt que de laisser les siens devenir la proie du loup.

Mais il y a encore davantage : le bon berger connaît les siens, et les siens le connaissent, comme le Père l’avait connu, Lui, et comme Lui a connu le Père.

Merveilleuse position, sublime relation ! Jésus avait été l’objet du cœur du Père, de la même manière ses brebis étaient les objets de son cœur. Enseignées de Dieu, ses brebis le connaissent et se confient en Lui comme Lui s’est confié dans le Père, et il laisse sa vie pour elles. Le Seigneur nous déclare pleinement ce qu’il donne aux brebis, savoir : la vie éternelle, cette vie dont nous voyons en Christ la source et qui la manifesta dans Son humanité, cette vie qui est dans le fils et que nous possédons en Lui. Il est notre vie.

Pour nous, qui étions morts dans nos fautes et dans nos péchés et sous la puissance de la mort ici-bas, Christ est donc la résurrection et la vie, cette vie doit se manifester en nous maintenant, elle croît en fruits visibles, par la foi en Lui et sera pleinement manifesté en perfection quand nous serons avec Lui dans la gloire.

C’est la vie qui consiste dans la connaissance du Père, seul vrai Dieu et de Jésus Christ qu’il a envoyé. Christ est ainsi notre vie, la vie en nous ne périt pas : parce que Lui vit, nous vivrons.

Les brebis sont les soins communs du Père, précieuse pensée. Le Père qui les a données au Fils est évidemment plus grand que tous : qui les ravirait de sa main ? Ainsi le Seigneur présente la bénédiction des brebis dans toute la plénitude de grâce et de sûreté qui est leur part sous Sa sauvegarde et celle du Père

Jamais je n’aurai de disette, De Celui qui ne peut changer.

Car le Seigneur est mon Berger. Je sais, Jésus que tu m’as mis

Je vis heureux sous la houlette Au rang de tes chères brebis.

LES PASTEURS DANS L’ASSEMBLÉE

Sous la grâce le Seigneur Jésus glorifié donne, comme chef de l’Église des pasteurs et des ber-gers pour paître son troupeau ici-bas. Leur responsabilité nous est tracée par Pierre qui lui-même avait reçu l’ordre du Seigneur : « Paix mes brebis. »

« J’exhorte les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux, et témoins des souf-frances de Christ, qui aussi ai part à la gloire qui doit être révélée : paissez le troupeau de Dieu qui est avec vous, le surveillant non point par contrainte, mais volontairement, ni pour un gain honteux mais de bon gré, ni comme dominant sur des héritages mais étant les modèles du trou-peau ; et quand le souverain pasteur sera manifesté, vous recevrez la couronne inflétrissable de gloire » (1 Pierre V, 1-4.)