Summary: Bible Study of the Book

L’ECCLESIASTE (3)

Vivre sous le regard de Dieu (2.24 - 3.22)

Plus que tout autre, le roi Salomon a pu s’offrir ce qui n’arrête pas de faire courir les hommes depuis que le monde est monde : la puissance et l’argent, la sagesse et la folie, le plaisir et la renommée ... Il ne s’est rien refusé.

On aurait pu croire que cet homme serait le plus heureux de toute la terre. Pas du tout ! Son regard de "terrien" sur les différents fantasmes des hommes est terrible : tout espoir d’une existence qui vaut la peine d’être vécue s’est évanoui car la sagesse et la richesse ont échoué, les plaisirs également. De plus, il constate que tous les efforts des hommes ne peuvent ni se conserver ni se transmettre. A quoi cela sert-il donc ? Il en résulte un profond désespoir de l’homme sans Dieu.

LA VIE PAR LA FOI (2.24-26)

C’est une nouvelle section qui commence où Dieu est maintenant pris en compte. La première partie du livre montrait les limites des efforts humains sans Dieu, Dieu apparaît maintenant comme la source de la sagesse, de la connaissance et de la joie.

Dans cette section, l’humanité est même appelée à jouir du monde créé. Ces affirmations, apparemment contradictoires avec celles qui ont précédé, les complètent plutôt car une même réalité n’apparaît pas comme identique selon qu’on la regarde dans la pénombre ou avec la lumière qui vient d’En Haut.

L’Ecclésiaste choisit maintenant de diriger nos regards vers Celui qui ordonne toutes choses.

"Manger, boire et faire jouir son âme" (2.24) n’est pas une invitation à la licence ou à la luxure. L’Ecclésiaste évoque les joies simples et naturelles de la vie et nous invite au contentement (cp. I Timothée 4.4 ; 6.6-8). Ces plaisirs, qui n’ont pas à devenir le but de la vie, sont des cadeaux de Dieu qu’il faut apprécier.

L’Ecclésiaste fait ici écho au récit de la création qui dit à plusieurs reprises que ce que Dieu a créé est bon (Genèse 1.3, 26, 31) et est source de joie pour l’homme (Genèse 2.9 cp. I Timothée 4.4)

LA PROVIDENCE DE DIEU (3.1-15)

Ce texte est sans doute le plus connu de l’Ecclésiaste ; et comme souvent dans pareil cas, utilisé à bien des sauces différentes. Selon certains, l’Ecclésiaste se sentirait désespéré, prisonnier d’un certain fatalisme, d’une roue qui tourne inexorablement. Pour d’autres, ce texte sert à justifier le fait de ne jamais pouvoir trouver le temps de faire ce qu’ils devraient faire, alors qu’ils n’arrêtent pas de courir. Ce n’est pas ce que dit l’Ecclésiaste.

Les quatorze paires de verbes qui résument la vie des hommes (versets 2 à 8) sont là pour témoigner que Dieu a une totale souveraineté sur chaque moment de notre existence. Si les saisons de la vie se succèdent sans que nous n’ayons de réel pouvoir sur elles, elles n’échappent pas à Dieu : c’est une garantie à la fois d’humilité et de sécurité pour le croyant car il fait confiance au Dieu qui "fait toute chose belle en son temps" (3.11).

Ces 28 différentes activités décrites nous invitent aussi à considérer la richesse d’une vie (N.B. 4 X 7)) qui est faite d’une grande variété. Il faudra pouvoir apprécier chaque chose au moment où elle se présente. C’est là un secret de sagesse et de bonheur.

v.11 "Dieu a implanté au tréfonds de l’être humain le sens de l’éternité". Seul l’homme, au sein de la création, réfléchit sur son origine et sur sa destinée. Intuitivement, il sait que quelque chose dépasse sa situation immédiate. Même s’il ne peut sortir des limites que lui impose sa condition humaine, il est capable de concevoir un "au-delà".

N.B. Notre conscience de Dieu appartient à notre nature humaine telle que Dieu l’a créée ; sa perte ou sa détérioration est la conséquence de notre péché (Romains 1. 18-21).

v.12. Quand nous voyons les réalités terrestres avec Dieu pour auteur et donateur, celles-ci prennent une toute autre couleur !

L’Ecclésiaste affirme maintenant que l’homme peut goûter au bonheur et le susciter. Même le travail, dur labeur, (v.13) peut susciter la joie.

LE JUGEMENT DE DIEU (3.16-22)

Les hommes sont semblables aux animaux par leur composition et leur fragilité (ils sont faits de la poussière de la terre et leur vie ne tient qu’à un souffle). Ils sont cependant différents entre eux quant à leur destin. L’homme n’est pas qu’un "singe nu". A sa mort, son souffle "monte en haut".

Il est dommage que l’homme moderne ait bien de la peine à retenir en même temps ces deux aspects de lui-même. Sa ressemblance à l’animal l’invite à l’humilité nécessaire, sa différence d’avec la bête le conduit à ne pas sous¨estimer sa dignité (et celle de ses semblables).

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TRES IMPORTANT ET A MEDITER

Quand l’Ecclésiaste parle le langage de la foi en Dieu, il demeure cependant incomplet bien qu’il soit juste et pertinent. Ses différentes déclarations doivent être nécessairement appréciées à la lumière du Nouveau Testament si nous voulons avoir une vision totale de l’ensemble de la Révélation de Dieu pour nous.

Que vous inspire par exemple la comparaison entre Ecclésiaste 3.22 et Apocalypse 14.13 ?

Voyez-vous d’autres textes du Nouveau Testament qui peuvent éclairer ou compléter l’Ecclésiaste ?