Summary: QUI EST JESUS

X. JÉSUS CHRIST, LE MÉDIATEUR

Un médiateur est une personne qui intervient entre deux parties qui sont en désaccord, afin de les réconcilier.

Le péché a fait de nous des ennemis de Dieu, mais en Christ, Dieu a réconcilié le monde avec lui-même

MOÏSE, TYPE DE CHRIST

Lorsque l’Écriture appelle Jésus Christ du nom de Médiateur, elle le fait en comparaison avec Moïse, qui était le médiateur de l’ancienne alliance. Ce service comprenait deux fonctions. Premièrement Moïse apportait les paroles de Dieu, à Israël et rapportait à Dieu les réponses du peuple.

« Moi, je me tenais en ce temps-là entre l’Éternel et vous, pour vous déclarer la parole de l’Éternel, car vous aviez peur à cause du feu et vous ne montâtes point sur la montagne » (Deutéronome V, 5.)

Cette atmosphère de terreur au Sinaï provenait de ce que Israël avait abandonné le terrain de la grâce infinie de Dieu. Lorsque la loi fut promulguée, les enfants d’Israël abandonnèrent délibérément leur position sous la grâce de Dieu, et se placèrent sous la loi. Le règne de la loi est limité à une période d’environ mille cinq cents ans depuis le Sinaï jusqu’au Calvaire, de Moïse à Christ.

C’est par un vœu audacieux que le peuple s’engagea à accomplir des œuvres pour obtenir la justice et les promesses de Dieu, méconnaissant que l’homme est, par nature, totalement in-capable de faire la volonté de Dieu.

Le peuple tout entier répondit : « Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit. Moïse rapporta les paroles du peuple à l’Éternel » (Exode XIX, 3-8.)

Lorsque Dieu donna la promesse à Abraham, sans condition, et sans que l’homme eût à s’engager pour accomplir des œuvres, il n’y avait nul besoin d’un médiateur. Mais lorsque par son vœu, le peuple est déchu de cette merveilleuse grâce, il reconnaît, qu’il ne peut plus s’approcher de Dieu et qu’il a besoin d’un médiateur.

« Et maintenant, pourquoi mourrions-nous ? Car ce grand feu nous dévorera ; si nous entendons encore la voix de l’Éternel, notre Dieu, nous mourrons. Car, qui de toute chair, a entendu comme nous, la voix du Dieu vivant parlant du milieu du feu, et est demeuré en vie ? Toi, approche et écoute tout ce que l’Éternel, notre Dieu, t’aura dit, et nous l’écouterons et nous le pratiquerons. Et l’Éternel entendit la voix de vos paroles, lorsque vous me parliez ; et l’Éternel me dit : J’ai entendu la voix des paroles de ce peuple, qu’ils t’ont dites : tout ce qu’ils ont dit, ils l’ont bien dit » (Deutéronome V, 25-28.)

« En second lieu, Moïse était médiateur à cause de son intercession en faveur du peuple. Et Moïse implora l’Éternel son Dieu et dit : Pourquoi, ô Éternel, ta colère s’embraserait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir avec une grande puissance et à main forte ? Et il arriva le lendemain que Moïse dit au peuple : Vous avez commis un grand péché, et maintenant je monterai vers l’Éternel ; peut-être ferai-je propitiation pour votre péché… » (Exode XXXII, 11, 30.)

L’apôtre Paul fait allusion à ce service du médiateur dans son épître aux Galates : « Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressions jusqu’à ce que vint la semence à la-quelle la promesse est faite, ayant été ordonnée par des anges, par la main d’un médiateur. Or, un médiateur n’est pas médiateur d’un seul, mais Dieu est un seul » (Galates III, 19-20.)

La communication de la loi n’a pas été directe et immédiate de la part de Dieu. La loi est or-donnée par des anges. Ce n’est pas Dieu qui, en parlant, s’engage simplement lui-même par sa propre parole envers la personne en faveur de laquelle la promesse doit s’accomplir. Les anges de gloire qui n’avaient aucune part aux promesses, ont par la volonté de Dieu revêtu de la splendeur de leur dignité la proclamation de la loi ; mais le Dieu des anges et d’Israël se tenait à part, caché dans le sanctuaire de nuages, de flammes et d’épaisses ténèbres. Il était environné de gloire ; il se rendait redoutable dans sa magnificence, mais il ne se montrait pas lui-même ; c’était un médiateur qui apportait la loi. Or l’existence d’un médiateur suppose nécessairement deux parties. Mais Dieu est un ; c’était là le fondement de toute la religion des Juifs. Il y avait donc une autre partie de laquelle dépendait la stabilité de l’alliance faite en Sinaï ; et, en effet, Moïse montait et descendait de la montagne, rapportant les paroles de l’Éternel à Israël et la réponse d’Israël qui s’engageait à l’accomplissement de ce que l’Éternel lui imposait comme condition de la jouissance de ce que lui avait été promis. « Si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, dit l’Éternel… Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons, répond Israël par l’intermédiaire de Moïse. »

Pour ce qui concerne la promesse, il n’y avait qu’une Partie, c’est-à-dire Dieu, qui s’engageait. Moïse n’était donc pas médiateur pour la semence d’Abraham, mais pour un peuple sous la loi.

LE MÉDIATEUR D’UNE NOUVELLE ALLIANCE

Faisant une comparaison avec l’ancienne alliance, l’apôtre appelle dans l’épître aux Hébreux, Jésus Christ, le Médiateur d’une nouvelle alliance.

« C’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoive l’héritage éternel qui a été promis » (Hébreux IX, 15.)

Christ, le Fils de Dieu devenu Homme, est médiateur d’une nouvelle alliance. Pour qu’à l’avenir, le peuple d’Israël restauré, puisse jouir des promesses, il a fallu un sacrifice afin que les péchés, et finalement le péché, soient mis entièrement de côté.

Selon un principe immuable, Dieu ne peut pas bénir, tant qu’il y a du péché devant ses yeux. C’est Christ qui, par sa mort a frayé un chemin pour que dans l’avenir le peuple d’Israël puisse jouir en permanence de ce qui a été promis.

L’alliance avec Israël n’est pas encore devenue effective. Elle le sera lorsque, Israël se repentira en voyant Christ à sa venue glorieuse. Tout Israël se lamentera en voyant Celui qu’ils ont percé, et alors Dieu écrira Ses lois sur leurs cœurs et leurs entendements, et ne se souviendra plus de leurs péchés. Mais, quoique l’alliance ne soit pas encore rendue effective, Dieu a néanmoins déjà établi et révélé le Médiateur de cette nouvelle alliance. Car déjà Christ a ac-compli l’œuvre en vertu de laquelle les promesses se réaliseront. Il a payé la rançon pour le péché.

La loi de Moïse avait été établie et ratifiée par Dieu. Il fallait que satisfaction soit donnée à ses exigences avant qu’une nouvelle alliance pût la remplacer ; et puisqu’il fallait du sang, et que ce sang versé signifie mort, il fallait une expiation, une rançon, une rédemption. Par sa mort, le Médiateur de la Nouvelle Alliance acquérait donc le droit d’instaurer un nouvel ordre de choses, ayant, pour ainsi dire, achevé la liquidation de tout le passif de l’Ancienne Alliance. C’est sous ce nom de « Médiateur d’une Nouvelle Alliance » que Jésus est présenté au milieu de la scène glorieuse décrite en Hébreux XII, 22-24 : « Mais vous êtes venus à la montagne de Sion, à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous et aux esprits des justes consommés ; et à Jésus, Médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. »

C’était le plan de Dieu de bénir la terre. Il ne pouvait pas faire cela en vertu de l’ancienne al-liance, car le peuple était infidèle. Il établira une nouvelle alliance avec Israël, une alliance de pardon, et selon elle, il écrira la loi sur le cœur de Son peuple. Le Médiateur de cette alliance est apparu déjà et a fait tout ce qui est nécessaire pour son établissement. Les saints parmi les Hébreux. Les Juifs convertis étaient venus à ce Médiateur de la nouvelle alliance : ainsi la bénédiction était préparée et assurée sur la terre.

Moïse a été le Médiateur de l’alliance conclue en Sinaï ; Jésus est le Médiateur de l’Alliance meilleure, conclue sur de meilleures promesses, cette alliance en vertu de laquelle le cœur des Israélites, leur volonté et leur vie, seront mis en harmonie avec la volonté de Dieu.

Les Israélites qui maintenant mettent leur confiance en Jésus Christ, s’approchent de Lui comme Médiateur qui assure actuellement pour eux, et qui ratifiera plus tard, pour tout Israël les promesses données à Abraham, soit pour la cité céleste, soit pour la bénédiction de la terre.

LE MÉDIATEUR ENTRE DIEU ET LES HOMMES

Jésus Christ, il nous est présenté comme Médiateur entre Dieu et les hommes, donc sur un terrain plus étendu que les promesses faites à Israël, dans la première épître à Timothée.

« …Notre Dieu Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connais-sance de la vérité ; car Dieu est un, et le médiateur entre Dieu et les hommes est un, l’homme Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Timothée II, 5.)

L’apôtre donne à Timothée des instructions fondées sur le grand principe de la grâce. La grâce s’élève au-dessus de toute pensée nationale, de tous sentiments purement humains. Elle veut que nous pensions à tout homme avec amour, car nous sommes à un Dieu Sauveur qui agit dans l’Évangile envers tout homme d’une manière pleine d’amour. Il veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité.

Dieu agit en grâce. C’est maintenant le temps favorable, le jour du salut. Dieu ouvre la porte par le sang de Christ, annonce la paix à tous ceux qui viennent et les reçoit. Si quelqu’un refuse de venir, c’est sa volonté qui constitue le seul empêchement. Nous pouvons annoncer Son amour à tous les hommes.

La distinction entre Juifs et gentils a totalement disparu. Il y a un seul Dieu et un seul Mé-diateur entre Dieu et les hommes, l’homme Christ Jésus, ces deux grandes vérités sont la base de toute religion vraie. Le Judaïsme avait déjà été la révélation, le témoignage dans le monde de la première de ces vérités : « Dieu est un » vérité éternelle et immuable mais qui ne suffit pas pour mettre les hommes en relation avec Lui. Pour ce qui regardait l’homme, Dieu demeurait derrière le voile, dans les ténèbres dont s’entourait Sa majesté.

Le christianisme, tout en révélant pleinement ce seul vrai Dieu, nous présente la seconde véri-té, savoir que « le médiateur entre Dieu et les hommes est un. » Il y en a un, et il n’y en a qu’un. Il est vrai qu’il n’y a qu’un Médiateur, qu’il est vrai qu’il n’y a qu’un seul Dieu. C’est la grande vérité. C’est la grande vérité distinctive du christianisme. C’est à Dieu que le pécheur doit ve-nir ; mais comment venir à Lui ? L’homme pécheur est incapable de s’approcher de Dieu. Il faut un arbitre. Cet arbitre, Job déclarait qu’il n’existe pas : « Il n’y a pas entre nous un arbitre (ou médiateur) qui mettrait sa main sur nous deux » (Job IX, 33.)

Mais il a fallut que Job apprenne que cet arbitre existe. Élihu le lui annonce : « S’il y a pour lui un messager, un interprète, un entre mille, pour montrer à l’homme ce qui, pour lui, est la droiture. Il lui fera grâce, et il dira : Délivre-le pour qu’il ne descende pas dans la fosse : j’ai trouvé une propitiation » (Job XXXIII, 23-24.)

Or, ce Médiateur est venu dans la personne de Christ, l’homme Christ Jésus, qui a entrepris la cause des pécheurs et en Lui, qui s’est donné en rançon pour tous, a été trouvée une propi-tiation.

1° Il est devenu homme pour rendre le « seul Dieu » accessible à tous, c’est la médiation.

2° Il est devenu homme pour se donner lui-même en rançon pour tous, c’est la propitiation.

3° Il a laissé sa vie en rançon pour plusieurs (Matthieu XX, 28) et c’est l’expiation.

Quant à la propitiation, elle est faite pour tous. Tous peuvent s’approcher de Dieu. Christ a payé une rançon suffisante pour tous. Tous peuvent venir à la faveur de cette œuvre accomplie.

Quant à l’expiation, elle ne concerne que les plusieurs qui ont cru. Dans ce cas, la rançon est considérée comme ayant été payée pour chaque croyant individuellement ; le croyant est par la suite au bénéfice de l’expiation et de la substitution. Ce qui premièrement caractérise le Médiateur, c’est qu’il est Homme. Ensuite, il s’est donné en rançon pour tous.

Voilà le précieux témoignage de Dieu. L’humanité tout entière gît dans le péché et sans aucune force pour se relever et s’approcher de Dieu. Pour que l’homme puisse s’approcher de Dieu il faut un Médiateur, qui, tout en maintenant la gloire de Dieu, purifie par son sang le pécheur et le mette en contact avec Dieu. Pour cette œuvre de grâce il a fallu que Christ souffrît et mourût à notre place. Mais lorsque le pécheur a été lavé et sa culpabilité effacée, il est, comme racheté, encore bien lent à recevoir toutes les bénédictions que son Père lui a réservées.

La médiation de Christ intervient alors, non pour obtenir la justice, mais pour maintenir une création faible et faillible dans la jouissance de sa position céleste. Christ s’est abaissé au plus bas, afin qu’il n’y eût aucun être humain, fût-ce le plus misérable, qui ne pût sentir que Dieu était près de lui en bonté, entièrement accessible pour lui, venu jusqu’à lui.

La bonté de Dieu a ainsi trouvé dans la misère de l’homme l’occasion de s’exercer parfaitement et de montrer qu’il n’y a aucun besoin où Dieu ne se trouve présent et auquel il ne puisse répondre. C’est ainsi que Christ s’est fait connaître sur la terre ; et maintenant qu’il est en haut, il n’a pas changé. Il est toujours Homme dans la gloire et dans la perfection divine. Sa divinité prête la puissance de son amour à son humanité, mais n’ôte pas celle-ci. « En ce qu’il a souffert Lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés » (Hébreux II, 18.)

Rien ne peut être comparé à un tel Médiateur. Rien n’égale sa tendresse, sa connaissance du cœur humain, sa sympathie, son expérience de nos besoins. Sans quitter l’infini de la divinité de sa nature, et dans la puissance de son amour, il descendit ici-bas, prit part à toutes les cir-constances qui peuvent décourager ou fléchir le cœur humain.

Quelle tendresse, quelle sympathie humaine pourraient être comparées avec les siennes ? Quel cœur humain pourrait comprendre comme le sien et sentir avec nous les fardeaux qui parfois pèsent sur nos cœurs ?

C’est l’homme Christ Jésus, qui est notre Médiateur ; la conscience est purifiée par son œuvre, le cœur soulagé par ce qu’il était et par ce qu’il est toujours.

PAS D’AUTRES MÉDIATEURS

Il n’y a qu’un seul Médiateur. Penser à un autre, serait lui arracher, à Lui, sa gloire, à nous, notre parfaite consolation. Son origine céleste, sa nature divine, sa mort, sa vie comme homme dans le ciel, le désigne comme seul et unique Médiateur.

D’un côté, il y a la nature éternelle de Dieu, de l’autre les besoins de l’homme, et seule la mé-diation de Christ concilie parfaitement ces deux extrêmes. Placer Marie, bien que bénie entre toutes les femmes, et tous les saints, même les plus honorés de Dieu, comme médiateur entre Dieu et les hommes, c’est jeter du déshonneur sur le seul Médiateur, et c’est contredire l’Écriture, si formelle sur ce point essentiel.

Il est frappant que l’unité de Dieu, vérité fondamentale, est liée à la vérité du « seul Média-teur. » Dès que les hommes ont enseigné plusieurs médiateurs, ils sont tombés dans l’idolâtrie, invoquant plusieurs Dieu. On objecte peut-être qu’il ne s’agit pas d’adoration, mais d’intercession, lorsqu’on invoque Marie ou les saints, mais cette distinction est vaine. L’intercession entre Dieu et les hommes est autant la prérogative de Christ que l’expiation, et toute forme dans laquelle on invoque d’autres médiateurs est une idolâtrie, qui attirera un terrible jugement sur les coupables : « Aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de souffre, qui est la seconde mort » (Apocalypse XXI, 8.)

LE MINISTÈRE DE LA RÉCONCILATION

« Les choses vieilles sont passées, voici, toutes choses sont faites nouvelles ; et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ… Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même, ne leur imputant leurs fautes » (2 Corinthiens V, 18-19.)

Ce verset contient le principe que renferme l’office du médiateur, lié avec le ministère de la ré-conciliation ; ce passage nous démontre la pensée de Dieu en envoyant son Fils sur la terre. Dieu se présenta aux hommes dans un Homme, l’homme Christ Jésus. Dans le Médiateur, Dieu s’approcha des hommes, mais il ne leur imputa pas leurs fautes. Il avait une autre intention, il s’occupait à réconcilier le monde avec lui-même.

Examinons ce passage : « Dieu était en Christ. » Christ sur la terre a dit à une pécheresse : « Moi non plus je ne te condamne pas » ; et à d’autres qui vinrent vers lui : « Va en paix, tes péchés te sont pardonnés. » Il était évident que Dieu n’imputait pas aux hommes leurs fautes, mais qu’au contraire il était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même.

« Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. Beaucoup plutôt donc ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par Lui. Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie » (Romains V, 8-10.)

Ce n’est pas tout que d’avoir le pardon de ses péchés. Pour avoir tout l’évangile, il faut ajouter : « Dieu l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en Lui. » Dieu nous déclare juste, parce qu’il nous voit sans péché en Christ. Cela conduit à la réconciliation : l’établissement de relations toutes nouvelles entre nous et Lui. Le péché, nous avait séparés de Dieu. Maintenant Dieu, nous ayant justifiés, nous associe à Lui. Nous étions comme un homme qui a frustré son patron. Au règlement de compte, au lieu de la traduire en justice, le patron paie toutes ses dettes. Il pourrait dire ensuite : je te paie tes dettes, mais désormais je n’aurai plus de relations avec toi. Au lieu de cela, il le réhabilite et l’associe à Lui. Le coupable de jadis a désormais les mêmes intérêts et collabore avec son ancien patron, mais maintenant, comme associé, ayant les mêmes intérêts. Par l’œuvre de Christ, nous n’avons pas été seulement pardonnés, justifiés, mais aussi réconciliés avec Dieu ; désormais nous sommes associés avec Lui dans son œuvre de salut et de réconciliation.

Le monde s’est débarrassé de Celui en qui Dieu lui-même était, de Celui qui vint réconcilier le monde avec Dieu. Mais, en son absence, Dieu envoie des ambassadeurs dans la personne de ses anciens ennemis réconciliés.

Cette réconciliation a été faite sur la croix, et chaque racheté peut en diffuser la bonne nouvelle : la parole de la réconciliation. Ce service incombe à chacun de nous ; saisissons donc chaque occasion pour faire entendre aux pécheurs la voix de Dieu : « nous supplions pour Christ, soyez réconciliés avec Dieu. »

Quelle merveille d’amour en Celui qui nous a réconciliés ! Il envoie son Fils à la rencontre de ses ennemis, et les réconcilie avec Lui-même par la mort de son Fils.