Summary: Le livre des Actes nous rapporte le premier message pentecôtiste prêché par Pierre

QU’EST-CE QUE LA PENTECÔTE

Le livre des Actes nous rapporte le premier message pentecôtiste prêché par Pierre. Il s’adressa ce jour-là à une multitude de Juifs ve-nus du monde entier à Jérusalem pour célébrer la Fête de la Pentecôte. Ceux qui étaient ainsi réunis entendirent ces 120 Juifs ga-liléens parler clairement dans les langues parlées par leurs com- pa-triotes venus de plus de quinze pays différents pour participer à cette fête.

La foule posa la question : « Que veut dire ceci ? » (Actes 2.12). Certains allèrent jusqu’à dire que les cent vingt étaient ivres. Mais Pierre leur rappela quelle heure du jour il était. De plus, a-t-on jamais vu quelqu’un de saoul parler couramment sa propre langue, et encore moins une langue qu’il ne con-naît pas ?

Pierre répondit alors sous l’onction du Saint-Esprit (Actes 2.14). En commençant par Joël 2.28-32, Pierre proclama la signi-fication de la Pentecôte. Son message provoqua une nouvelle question dans l’esprit de ses auditeurs : « Frères, que ferons-nous ? » (Actes 2.37).

Du fait de la puissante effusion du Saint-Esprit dans ces temps de la fin, ces mêmes deux questions sont encore po-sées aujourd’hui. Il est important pour chacun de saisir le sens de la venue du Saint-Esprit pour l’Église, ainsi que de comprendre ce que chaque croyant doit faire pour recevoir le précieux don de l’Esprit.

LA PENTECÔTE : UNE ERE NOUVELLE DANS LA-QUELLE L’EGLISE EST APPELEE A ENTRER

Pierre débuta son explication en attirant l’attention de ceux qui l’écoutaient sur l’accomplissement des prophéties (Actes 2.16-17). Depuis la Pentecôte, nous ne vivons plus au temps de la typologie de l’Ancien Testament ; nous vivons dans la réalité du Nouveau Testament. Nous ne vivons plus dans l’ombre des choses à venir, mais nous en goû-tons la substance.

Pouvez-vous vous imaginer la joie de ces hommes dont le ministère avait jusque-là consisté à offrir des animaux en sacrifice, et qui découvraient ainsi la réalité du ministère en Christ qui « a paru pour abolir le péché par son sacrifice » (Hébreux 9 : 26) ?

Notre Pâque n’est plus une fête, mais une personne : Christ (1 Corinthiens 5.7). Notre Pentecôte n’est plus une fête, mais le Saint-Esprit lui-même. Actes 6.7 déclare : « Une grande foule de sacrificateurs obéissait à la foi ». Pouvez-vous vous imaginer la joie de ces hommes dont le ministère avait jusque-là consisté à offrir des animaux en sacrifice, et qui décou-vraient ainsi la réalité du ministère en Christ qui « a paru pour abolir le péché par son sacrifice » (Hébreux 9.26) ?

Le jour de la Pentecôte était arrivé dans toute sa plénitude. Celui que la fête de la Pentecôte préfigurait était venu. Cette année-là, la fête fut différente de toutes les années pré-cédentes, car ce fut le jour où le Consolateur promis arrivait. La réalité était bel et bien là. Nous ne servons plus Dieu par des rites et des cérémonies, mais par l’Esprit et en vérité.

LA PENTECÔTE EST UNE PREUVE DE PLUS DE LA RÉ-SURRECTION

DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST

Pierre expliqua que ce qui s’était produit était la preuve que quelque chose s’était passé dans le ciel (Actes 2.33). Les disciples de Jésus ne l’avait plus vu ni entendu depuis qu’il était remonté au ciel quelque dix jours plus tôt (Actes 1.9). Cette merveilleuse effusion du Saint-Esprit était la garan-tie du fait que Jésus était bien arrivé au ciel et avait tenu sa promesse d’envoyer à l’Église un autre consolateur, l’Esprit de vérité (Jean 14.16 ; 15.26). Jésus est vivant et il est la tête de l’Église. Il dirige, protège, édifie et remplit de puissance son Corps par le Saint-Esprit. Chaque fois qu’un croyant reçoit le baptême dans le Saint-Esprit, c’est un signe que notre Seigneur ressuscité exerce son ministère en faveur de son Église depuis son trône céleste.

LA PENTECÔTE EST UNE NOUVELLE EXPÉRIENCE DE PLÉNITUDE

Il est évident, de par la prophétie de Joël, que cette effu-sion de l’Esprit devait être généreuse et abondante. De plus, elle devait toucher jeunes et vieux, hommes et femmes, libres et esclaves. Et cette effusion devait remplir et dy-namiser la vie et le service de tous les croyants (Actes 2.17-18).

Le livre des Actes est un livre de plénitude (Actes 2.4). Luc dé-crit les personnages impliqués dans l’histoire de l’Église primi-tive comme étant remplis : d’indignation, de jalousie, de crainte, d’étonnement, de colère, de Satan, de foi, d’amour, de sa-gesse, de puissance, de joie, de bonnes œuvres, de la Parole, et du Saint-Esprit.

Tout le monde est rempli de quelque chose, et chacun doit choisir de quoi il se laisse remplir, pour le meilleur ou pour le pire. Mais l’intention de Dieu pour nous est que nous soyons remplis du Saint-Esprit et de tous les fruits et les dons qu’il tient en réserve pour nous. La Pentecôte a pour but de nous amener à vivre de l’abondance d’une vie remplie et débordante de l’Esprit. Quel dommage que de vivre en buvant la lie d’une vie charnelle quand le Seigneur a tellement plus pour nous ? C’est pourquoi, « ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche. Mais soyez remplis de l’Esprit » (Éphésiens 5.18).

LA PENTECÔTE PERMET UNE NOUVELLE EXPRES-SION DE LA PERSONNE DU SAINT-ESPRIT DANS ET À TRAVERS LA VIE DU CROYANT

Luc, par l’inspiration de l’Esprit, nous a donné un modèle pré-cieux de ce qu’est le baptême dans le Saint-Esprit, dans Actes 2.4. Ce modèle a été ainsi donné à l’Église comme référence, au point qu’il permettra d’établir avec certitude que les païens aussi ont bel et bien vécu ce même baptême (Actes 11.15).

Certains ont remis en question le fait de considérer Actes 2.4 comme référence pour ce qui est du baptême dans le Saint-Esprit en prétendant que pour qu’un croyant soit baptisé, il faudrait alors que le vent et le feu se manifes-tent aussi. Un tel raisonnement ne prend pas en compte le fait que le vent et le feu étaient des symboles du Saint-Esprit annonçant ainsi que la Pentecôte était plei-nement accomplie en ce jour. Nous ne célébrons plus ce jour comme une simple commémoration, mais nous célébrons la venue du Saint-Esprit. Le parler en langues n’est pas un symbole, mais le signe et l’expression de la personne du Saint-Esprit. Nous n’avons plus tant besoin des symboles, mais nous aurons toujours besoin de ce signe de l’Esprit qu’est le parler en langues, preuve physique et initiale du baptême dans le Saint-Esprit.

« Ils furent tous remplis… et se mirent à parler » : tel est le précédent et la norme établie. La formulation du texte ori-ginal montre clairement que, lorsqu’ils furent remplis du Saint-Esprit, les 120 se mirent en parler en d’autres langues, non de leur propre initiative, mais selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer en utilisant leur langue et leurs cordes vocales pour parler dans la langue qu’il leur donnait.

Le Saint-Esprit n’est pas muet. Il parle parce qu’il est une personne. Il n’est pas une simple influence ou une force ; il est la troisième personne de la divinité. Il serait impen-sable qu’il remplisse des hommes (Actes 2.4), les baptise (1.5), tombe sur eux (8.16), soit répandu sur eux (2.33), sans s’exprimer d’une façon qui soit en harmonie avec sa personnalité.

Notre Seigneur Jésus avait promis qu’un des signes accompa-gnant ceux qui auraient cru était qu’ils « parleraient de nouvelles langues » Marc 16.17. Parmi les cinq signes que Jésus mentionna, il choisit le parler en langues comme signe physique initial, ou comme preuve de la présence du Saint-Esprit dans le baptême.

Il serait pour le moins surprenant que l’Esprit qui parle rem-plisse un croyant pour ensuite ne pas être cohérent quant à la façon dont il se manifeste à ce moment-là. Pierre mentionna deux caractéristiques du baptême quand il décrivit l’effusion de l’Esprit Saint : celle-ci était visible et audible (Actes 2.33). Dans chaque cas où les effusions de l’Esprit sont décrites dans les Actes, Luc souligne le fait qu’il y a eu quelque chose à « voir » et à « entendre ». Le croyant trouve dans le parler en langues un moyen de s’édifier et de vivre bien d’autres bénédictions ; il ne se-rait donc pas dans la nature du Saint-Esprit de retenir cette expression de sa présence à travers le croyant qui a été baptisé. De plus, le Saint-Esprit est impatient de baptiser chaque croyant personnellement afin qu’il puisse communiquer avec Dieu par l’Esprit en vue d’être édifié et équipé pour le service jour après jour. Qui est bap-tisé dans le Saint-Esprit, selon le modèle donné dans Actes 2.4, doit s’attendre à recevoir le parler en langues. Quand on est rempli, ou baptisé, on l’exprime par le parler en langues.

LA PENTECÔTE APPORTE UN NOUVEAU REVÊTE-MENT DE PUISSANCE EN VUE DU TÉMOIGNAGE ET DU SERVICE

Tout comme notre Seigneur, nous devons partager notre témoignage et exercer notre ministère par la puissance du Saint-Esprit. Luc 3 nous apprend que Jésus n’a débuté son ministère qu’après avoir été revêtu de puissance par le Saint-Esprit. De même, la source de notre force se trouve dans l’Esprit (Actes 1.8).

Notre Seigneur portait en lui le Saint-Esprit pendant son mi-nistère terrestre : il est désormais celui qui nous baptise dans le Saint-Esprit (Luc 3.16). Le même Saint-Esprit qui a oint Jé-sus et rempli les apôtres, veille toujours à l’accomplissement de la Parole de Dieu aujourd’hui sur la terre. C’est là la vé-ritable succession apostolique : la transmission de la puis-sante onction du Saint-Esprit aux croyants, génération après génération, les remplissant de puissance pour témoigner à un monde perdu et manifester le ministère de Jésus par son Esprit.

Ceux qui cherchent à minimiser l’importance du parler en langues en tant que signe de l’effusion de l’Esprit disent que l’onction de l’Esprit, pour ceux qui sont engagés dans le service missionnaire, est un signe majeur de la plénitude de l’Esprit. Cela revient en quelque sorte à mettre le parler en langues et la puissance pour le service en compétition ou en concurrence. Mais c’est la même personne qui manifeste sa présence par le parler en langues qui revêt aussi le croyant bapti-sé de l’Esprit de puissance pour faire des disciples de toutes les nations (Matthieu 28.19). Sans l’onction puissante du bap-tême dans le Saint-Esprit, avec le signe initial qui l’accompagne, l’Église n’est pas prête à manifester le signe que représente l’évangélisation en allant par le monde prêcher la bonne nouvelle (Marc 16.15). Jésus donna même pour instruction à ses disciples de ne pas même penser à faire quoi que ce soit en vue d’accomplir son œuvre avant qu’ils n’aient été revêtus de la puissance d’en-haut (Luc 24.49).

Le réveil actuel qui se répand dans le monde est un ré-veil pentecôtiste qui est proclamé par la puissance du Saint-Esprit par la bouche de ceux qui ont permis au Seigneur Jésus de les « baptiser d’Esprit Saint » Actes 1.5. Ce baptême constitue « la promesse du Père » (1 .4), qui est « le même don » (11.17) qu’il accorda aux Juifs comme aux païens comme nous le décrit Luc dans le livre des Actes.

LA PENTECÔTE SIGNIFIE QUE CHAQUE GÉNÉRATION EST APPELÉE À VIVRE ET PROCLAMER CETTE PRO-MESSE

Non seulement le baptême du Saint-Esprit est accessible à tous les croyants, mais Dieu a confié à l’Église la responsabi-lité de veiller à perpétuer cette vérité cruciale à chaque génération. Répondant à la question : « Que ferons-nous ? », Pierre appela ses auditeurs avec conviction à se repentir, se faire baptiser et recevoir le Saint-Esprit (Actes 2.39).

Il est important que tous les croyants comprennent l’importance du baptême de l’Esprit et entraînent leurs enfants dans leur héritage pentecôtiste. « Car je répandrai des eaux sur le sol altéré et des ruisseaux sur la terre desséchée ; je répandrai mon Esprit sur ta descendance et ma bénédiction sur ta progéni-ture » (Ésaïe 44.3). Il s’agit là d’une prophétie pentecôtiste qui concerne tous les chrétiens et qui constitue une promesse pour leurs familles. Entretenons le feu sur l’autel afin que la Pentecôte continue de vivre et d’animer nos cœurs et nos églises.